Le choc
On peut vivre un état de stress, permanent, séquentiel, déclenché par des souvenirs, des lieux, des personnes…
Ces états sont traduits corporellement par une augmentation du rythme cardiaque, les mains sont froides, moites, le visage est sans expression voir crispé, sans couleur.
On a alors envie d’oublier, on a envie de partir alors que la réunion n’est pas finie, la soirée est à peine commencée, on ne supporte plus l’habituellement supportable… on prend une cigarette, on s’isole, on s’alcoolise comme pour s’anesthésier et ne plus ressentir…
Les symptômes
- Hyper excitation : difficulté de concentration, de sommeil, irritabilité, agitation, angoisse décuplée alors qu’elle n’a pas lieu d’être…
- Evitement de toute situation, lieu, personne qui peuvent rappeler l’évènement
- Les émotions sont anesthésiées, on se fige, voir même quand il s’agit de joie, d’amour,
- Des souvenirs intrusifs, récurrents, qui viennent à tout moment, sans raison apparente, dans la journée par des flash back, la nuit avec des cauchemars, alors qu’on veut ”oublier”, ”passer à autre chose”…
Tout ces comportements sont normaux.
Ce sont les signes que le psychisme tente d’assimiler ce qui s’est passé.
Garder le contrôle
Il est important de reprendre son rythme de vie, afin de garder le lien avec la réalité normale et habituelle.
Reprendre le travail, le quotidien, du lever du matin au coucher du soir.
Garder un rythme de nuitée habituel, autant que possible,
Parler, discuter, avec d’autres personnes touchées par cet événement, partager ses émotions ensemble.
- Pratiquer une activité sportive 3 fois par semaine, au minimum une marche soutenue de 40 minutes, idéalement 1 heure. L’important ici est d’éduquer ou d’habituer le corps à vivre un stress positif en augmentant son rythme cardiaque sur une longue durée, et qui correspond à un besoin physique normal.
- Réduire sa consommation d’alcool pour améliorer sa capacité d’intégration psychique. L’alcool a pour effet d’anesthésier la partie du cerveau qui nous est nécessaire pour intégrer un évènement en souvenir. S’alcooliser, c’est retarder l’intégration.
- Réduire sa consommation de tabac. La cigarette est un psychotrope. Elle a pour effet immédiat de ”calmer”. Environ deux heures après, l’effet secondaire se traduit par une augmentation du rythme cardiaque : le corps se remet en état de ”stress”. C’est ici que l’envie de reprendre une cigarette se fait cruellement ressentir, on a envie de retrouver son effet apaisant…. C’est un cercle de stress… Prendre sa dernière cigarette au minimum deux heures avant le coucher, après le second effet facilite l’endormissement.
- Manger le plus sainement possible, optimiser sa digestion en tenant compte de ses paramètres, permet de conserver un tonus physique et psychique en journée, et optimiser le repos de la nuit.
Le débriefing
Lorsque tous ces troubles persistent plusieurs jours, plusieurs semaines après l’événement, que cela devient invivable, que la vie est tellement perturbée que cela est insoutenable..
Le débriefing est préconisé quand un événement traumatique n’est pas assimilé, et laisse place à un chaos émotionnel et cognitif. Il laisse place à des troubles de stress post traumatique (PTSD – Post Trauma Stress Desorder).
Le débriefing est un protocole structuré qui permet de remettre de l’ordre entre l’émotionnel et le cognitif, afin d’intégrer l’événement traumatique en souvenir non traumatique. Entre 2 et 3 séances peuvent suffire pour un débriefing.
Cet accompagnement offre à la personne un cadre ou parler et qui lui permet d’apprendre à vivre avec ce qui s’est passé.